S’il y a un style austère auquel j’aurais peur d’ajouter des fruits, avec le barleywine la scotch ale en ferait partie. Cependant, avec son apparence des plus réglos, on pourrait presque croire à la retenue des brasseurs en matière d’ajout de fruit. Encore au nez, avec le caramel qui domine, le grain peut être défini comme sucré mais pas vraiment fruité, et c’est presque la même chose à la bouche qu’on goûte de manière tranquille, les deux pieds profondément enfoncés dans l’orge mouillé. Il faudra donc attendre en finale…pour y trouver oui l’ombre du fruit, mais surtout un merveilleux grain qui me fait penser à la mauricienne Sir Wallace d’À la Fût. Certes peu volubile, la Forge du Malt joue dans un paysage rarement exploré mais sait explorer la géographie de la camerise pour agrémenté un houblonnage généralement tranquille dans la scotch ale.
La cote OO : A-
Parce que La Forge du Malt peut jouer sobrement même à 9.5% d’alcool. Une scotch ale aromatisée pour amateur de scotch ale et non de bière aromatisée.